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La médecine copte dévoilée
La question de la souffrance est une des énigmes qui ont taraudé l’humanité. S’il existe quelque part
un dieu qui se soucie des hommes, pourquoi sommes-nous alors exposés aux maladies, aux difficultés et à la mort?
Dans cet ouvrage, je propose d’étudier la question du point de vue d’une communauté particulière, les chrétiens d’Égypte
(aussi appelés Coptes). À l’aube de l’ère chrétienne, la civilisation copte se situe au confluent de trois systèmes de pensée
distincts. Premièrement, la tradition égyptienne, marquée par ses croyances polythéistes. Deuxièmement, l’héritage grec, célèbre
pour ses développements dans les domaines de la philosophie, de la science et de la médecine.
Troisièmement, la foi chrétienne, largement adoptée. La question est donc : en se situant
au croisement de ces trois modes de pensée et de croyance, comment les chrétiens d’Égypte appréhendaient-ils la maladie ?
La réponse que formulent les Coptes s’organise, comme le montre cette étude, en trois parties. Une première chose consiste
à comprendre de quelle façon la maladie peut exister dans un monde qui a été créé par Dieu. Ensuite, il s’agit d’expliquer
quelle est la raison qui explique que telle personne tombe malade à tel moment de sa vie (serait-ce par exemple une punition
pour des péchés commis ? Ou les conséquences d’un mauvais sort ?). Enfin, sans plus tenir compte de la responsabilité
individuelle de la personne atteinte, il s’agit de comprendre quelles étaient, pour les Coptes d’alors, les explications
physiologiques de la maladie.
Ces trois aspects ayant été discutés et expliqués, le livre expose les aspects concrets du monde médical dans l’Égypte
chrétienne : l’organisation des premiers hôpitaux, la formation des médecins et le phénomène des sanctuaires de guérison
(similaires à ce que l’on connait à Lourdes aujourd’hui).
"La médecine copte dévoilée" est un ouvrage basé entièrement sur des documents originaux,
incluant des papyrus des langues copte et grecque retrouvés en Égypte, ainsi que les règles monastiques érigées par
les Pères du Désert.
Texte : Yoneko NURTANTIO ©