Imaginez. Vous recevez la chance de pouvoir placer la plus belle sculpture du monde dans l’écrin de votre choix. Quel lieu choisissez-vous ?
En ce qui nous concerne, c’est tout décidé. Nous choisissons un lieu où la lumière évolue en fonction de l’heure
et de la saison. Un lieu déployé, avec beaucoup d’espace. Et un lieu sans murs, pour que l’art s’y confonde avec la réalité.
D’autres ont compris avant nous la pertinence de placer des œuvres d’art dans un lieu aussi vert qu’ouvert.
N’est-ce pas dans les jardins de l’Académie que Platon sensibilisait au Beau et au Bien ?
Les matriochkas jardinières
Aux Pays-Bas, c’est dans le parc national De Hoge Veluwe que l’on déambule entre les sculptures de plein
air. Rodin et Fabre se côtoient dans les sous-bois. Un merle chante. Le temps de se poser. Enclos dans le parc, un autre jardin
se dresse. D’émail, celui-ci. C’est le paysage lunaire imaginé par Jean Dubuffet, à la façon d’un Gaudí bicolore.
Comme une ode à la ligne claire ?
L’homme qui faisait pleuvoir la lumière
Sa peinture est lumineuse, sombre, tourmentée, explosive. Vincent Van Gogh compte au rang des happy few qui savent traduire la lumière en couleur. Comme en écho au parc des sculptures en plein air, c’est ce peintre qui tient la vedette au musée adjacent, le Kröller-Müller. Les 250 peintures et dessins qui s’y trouvent forment la deuxième plus grande collection de Van Gogh au monde. Vous êtes en mal de toiles de maitres, d’empâtements et de clairs-obscurs ? Une visite au Kröller-Müller s’impose. Promis : Renoir, Picasso et Mondrian seront de la partie.
En pratique
L’entrée au musée Kröller-Müller et au parc De Hoge Veluwe n’est pas donnée. Notre conseil ?
Planifiez une visite suffisamment longue pour en profiter à sa juste mesure.
Fan de sculptures en plein air ?
Découvrez les rues de
Rotterdam et le Parc des héros déchus de
Moscou.
Texte : Yoneko NURTANTIO ©
Mai 2017